Et si le sport était obligatoire en entreprise ?
Dernière mise à jour : 6 déc. 2022
87% des chefs d’entreprise se disaient convaincus des bienfaits du sport (étude 2017 Comité national olympique et sportif français et Medef).
Cependant, seulement 18% des sociétés ont mis en place des actions, et encore, ce sont bien souvent des défis sportifs très ponctuels.
En Suède, des employeurs poussent cette idée à l'extrême en rendant le sport obligatoire au travail. Une séance de sport hebdomadaire, passage obligé pour tous leurs employés.
Un exemple à suivre ?
61% des salariés seraient favorables à ce que leur entreprise les aide à faire plus de sport au travail. (étude de Malakoff Médéric). Une occasion pour eux de casser la sédentarité, d'évacuer le stress, les frustrations, d'améliorer le bien-être physique (douleurs tête, nuque, dos) et moral (burnout).
Productivité, rentabilité, convivialité : les trois promesses du sport au bureau
Pratiquer une activité sportive pour renforcer sa confiance et l’estime de soi et pour se remotiver lors de passages à vide. Les endorphines libérées en séance de sport contribuent à rendre les salariés plus positifs de manière générale pour une ambiance de travail plus apaisée et confortable pour tous.
De plus, faire du sport sur le lieu de travail permet d’avoir davantage de temps pour soi en dehors des horaires de bureau. Que du bonus pour se sentir mieux et travailler dans une ambiance positive et conviviale !
Des expériences sportives positives
En Suéde
La société de distribution d'eau Kalmar Vatten ainsi que la marque de vêtements Björn Borg ont instauré des cours de sport obligatoires au sein même de leurs locaux. Une hygiène de vie maintenant introduite dans la vie quotidienne des employés depuis près de 2 ans. Et pour l’instant il n’y a eu aucun départ à déplorer à cause de cette mesure !
En France
Une initiative dans les Yvelines a permis à 854 salariés de bénéficier de 2 heures de sport par semaine, qu'ils peuvent caler sur leurs horaires de travail, encadrés par des professionnels .
Le sport est considéré comme "une action de formation", ce qui permet de le réaliser sur le temps du travail. Les salariés bénéficient de 2 heures de formation par semaine
Un gros succès auprès des collaborateurs, comme des RH : du temps pour pratiquer une activité physique, moins de stress, perte de poids, cohésion des équipes, diminution de l'absentéisme (30%) et diminution des troubles musculo-squelettiques (douleurs dos, genoux)
Ne pas "obliger" mais faciliter l’accès
Dans les entreprises "obliger à" peut s'avérer contre productif. Le bénéfice que la personne tirerait de la pratique sportive serait inexistant. Au contraire, cela pourrait s'ajouter à ses autres frustrations et il se sentirait moins bien. Cela risquerait aussi d'accroître les jalousies entre ceux qui n’ont pas de difficulté à faire du sport et ceux pour qui c’est moins évident.
En revanche faciliter l'accès à une pratique sportive serait bien perçue. Je vous rappelle ce chiffre des 61% de salariés favorables à faire du sport au travail.
Communiquer pour expliquer les méfaits de la sédentarité, les apports de l'exercice physique, proposer des sessions adaptées pour ne pas effrayer les moins sportifs (sédentaires, handicapés, porteurs de pathologies chroniques), fonctionner sur la base du volontariat, favoriser un environnement propice pour casser la sédentarité (petites routines en réunion, à son bureau, déplacements internes ...), autant de pistes pour faciliter le sport dans son entreprise.
Ce n'est plus un avantage en nature
Depuis décembre 2019, la pratique d’activités physiques en entreprise n'est plus considérée comme un avantage en nature. En d’autres termes, une entreprise qui offre à ses salariés l’accès à un équipement sportif ou à des activités physiques n’aura plus à s’acquitter des 54% de charges sociales associées à ces dépenses.
Finalement, grâce à ces mesures financières, avec l'éclairage des expériences prouvant la facilité d'organisation, l'intérêt et les bénéfices du sport en entreprise, il n’existe plus de frein à la mise en place d’actions sport & bien-être en entreprise.
Nul besoin d'imposer, l'expérience positive d'une partie des collaborateurs sera suffisante pour convaincre les autres à passer à l'action.